Ou l’histoire d’une vie :
A lire : 1er chapitre non existant dans le livre
A l’âge de neuf ans, je décidai qu’être “écrivain” serait mon métier, parmi deux autres. Je commençai à écrire une sorte de journal intime fictif sur un petit cahier fait de feuilles pliées puis cousues à la main. J’habitais alors avec mes parents, ma sœur et mon frère sur un voilier depuis deux ans.
Nous avions quitté l’école, direction le Monde en voyage, lorsque j’avais sept ans. Ma mère écrivait beaucoup de contes pour enfants qu’elle illustrait merveilleusement bien, et mon père relatait nos voyages dans un journal de bord. J’étais bien entourée.
Néanmoins, la route ne fut pas dépourvue d’embûches, très loin de là.
A douze ans, alors que nous étions au Maroc, voyageant en caravane cette fois-ci, j’achetai un carnet pour y déposer ce qui fut les prémices de SHAM, nommé “la Maison Infinie” (un titre qui resta des années durant, jusqu’à il y a très récemment). Depuis que nous voyagions et déménagions sans arrêt, je rêvais d’une maison infinie, aux pièces innombrables où je déambulais, poussant les portes encore et encore, y trouvant des merveilles, des objets du quotidiens ou des sorties sur d’autres pays de la Terre. Je racontais tout cela à ma famille le matin, qui voulait bien tendre une oreille à mes élucubrations habituelles ^^’
Il était temps d’écrire cette histoire.
12 ans : au début, il s’agissait de trois enfants de mon âge (donc environ douze ans), une fille et deux garçons, Léna, Alain et Lancelot qui, au cours d’une expédition dans la forêt communale, découvrent une clairière et sa maison abandonnée. En y entrant, ils se rendent compte qu’elle est infinie puisqu’ils n’en voient pas la fin malgré sa petitesse extérieure (un peu comme le sac d’Hermione ! Mais à cette époque, je n’avais pas encore lu Harry Potter). En y retournant, ils se font accoster par une espèce extraterrestre surpuissante qui leur annonce qu’ils seront les futurs rois et reine de la Maison (rien que ça) et qu’ils doivent donc se préparer en apprenant tout ce qu’il faut savoir à son sujet. D’une façon ou d’une autre, je suis partie par la suite dans un délire de voyages dans le temps ultra compliqué qui a fini par remplir mon carnet de signes illisibles (lol).
En tout cas, dans la version ordinateur, un peu plus tard (à partir de 14 ans), il y a une histoire de cape d’invisibilité, donc là on voit bien que j’avais commencé à lire Harry Potter x’) Je décrivais déjà beaucoup le décor, l’architecture. Le Berceau apparaît (un élément du volume 3). Les poignées d’or existent, à l’intérieur de la Maison. Valse-Teintes, un Monde du SHAM actuel, y est décrit ! Un œil géant de pierre, perçant, annonciateur du statut royal des trois enfants, dénonce mon goût pour “Le Seigneur des Anneaux” :’D Les enfants, grâce à leur nouveau statut, pourront devenir immortels, particularité que l’on retrouvera dans le livre actuellement en chantier faisant suite à SHAM. Les espèces extraterrestres décrites y sont très nombreuses. Il y a des histoires de guerre, de pouvoirs, bref, c’est assez agité et aventureux. Dans les descriptions des alliés, il y a une influence majeure du livre “les Âmes Croisées” de Bottero. Il y a des puits et des tapis roulants, bref, toute une panoplie conservée dans le SHAM actuel.
15 ans ? la version suivante fut plus familiale, plus personnelle : j’étais l’héroïne (du moins, c’était à la première personne) et, sans le faire exprès, alors que je dors dans une tente dans mon jardin, je rencontre des extraterrestres qui finissent, voyant ma curiosité, par me révéler l’existence de la Maison. J’en parle à mes parents et nous y allons tous ensemble, dans la joie de la découverte. Cette fois-ci, dans cette variante apparaît la notion de besoin d’être “rejetés, en danger, différents” pour pouvoir voir les portes de la Maison. Une première version d’Héliodore y survient aussi (et celle-là m’a surprise, je m’y attendais pas, j’avais complètement oublié) !
16 ans probablement : dans une autre, je découvre (encore une fois 1ère personne) de moi-même une poignée d’or, sous l’injonction d’une voix dans ma tête, à la suite d’une décorporation me montrant en temps réel l’accident de route de mes parents, alors qu’ils sont en voyage en Amérique. Cette version est nettement plus “dark” que les autres. Cette voix me dit qu’elle peut m’aider à retrouver mes parents. Serait-ce l’ébauche de “l’Autre” ? Je pense qu’il y a une influence de “Twilight” dans l’écriture, le premier tome offert par ma tante à cette époque. Le “Tunnel” y apparaît pour la première fois (fin du volume 1 de SHAM) en tant que passage et premier “monde” qu’aperçoit mon héroïne. C’est aussi dans cette version que ma protagoniste peut passer d’un univers à l’autre autrement que par des “portes”. Certains lieux décrits se retrouvent dans SHAM. Ce sont en vérité des lieux faisant partie de mes rêves récurrents (sur lesquels les versions de la Maison Infinie ont toujours été basés). Le traducteur en forme de bille fait également son apparition, à mettre sous la mâchoire. Par contre, l’univers de la Maison est assez sombre et dangereux (peut-être les premiers traits de ce qui se passe dans le volume 2 et 3). Et, enfin, la fameuse Bibliothèque ! Oui, c’est là qu’elle est créée. Ses rayons montent d’ailleurs à des centaines de mètres, dis-je…
En tout cas, il y a une nette influence d’Harry Potter, la Chambre des Secrets.
La courte version suivante (même pas trois pages), me représente en train de découvrir la Maison par hasard en tournant une poignée d’or qui apparaît dans ma chambre. Un toboggan me projette dans un endroit sombre et je cherche à tout prix à retourner chez moi.
Et puis, la version de mes 17-18 ans… fini le fantastique, on tombe dans la fantasy. Le point de vue est habitué à la Maison, les protagonistes sont à nouveau plusieurs et non humains (sauf une). Ce qui amènera probablement au début du SHAM plus proche de l’actuel, six ans plus tard (à l’âge de presque 24 ans, pour éviter les calculs ! Et que je nommai “la grande malheureuse”… Oui, celle-là même !) On suit les personnages les uns après les autres, avec leurs difficultés. Je comptais les faire se rencontrer, mais je me suis arrêtée au bout de quelques pages, pour commencer le “vrai” SHAM, juste avant la fac, lorsque j’avais 20 ans. Cette ultime version qui subit tant de modifications et qui pendant trois ans est restée avec ses malheureuses 50 pages. Études obligent !
Heureusement, dès mes études terminées, je me suis jetée dessus. J’avais 23 ans, tout le temps devant moi et les vacances d’été à la maison sans reprise au mois de septembre. Youpi ! J’ai écrit l’intégralité du roman en quatre mois. Oui, quatre mois, dix heures par jour. Je rêvais de mon livre, j’écrivais ces rêves et la boucle était bouclée. On ne me voyait plus (lol). Plus de 1000 pages ont vu le jour. Mais l’aventure ne faisait concrètement que commencer. Un travail IMMENSE m’attendait (j’y suis toujours, glups). A la fin de l’année – j’avais commencé en mai – j’ai encore peaufiné, corrigé, avant d’envoyer aux maisons d’édition (l’autoédition était très loin de mon esprit.)
De refus en refus, j’ai fini par en avoir marre, on me disait que le début était trop complexe et fourni en détails (ce fameux début que j’ai remis -bon, plus ou moins- et qui aide à la compréhension, haha !). J’ai mis de côté. Et je suis partie en Corée du Sud pendant un an. A mon retour, je me suis lancée dans ce que j’appelais le “tome 2” mais qui maintenant, du coup, est “la suite de SHAM”. Mais je n’ai pas vraiment réussi à reprendre mon livre, la Maison Infinie. J’avais 25 ans et d’autres choses en tête. Bien sûr, ce “tome 2” m’aidait à me replonger dans la maison d’une façon différente. Peut-être en avais-je un peu marre, de cette histoire ! L’année de mes 26, je l’ai toutefois doucement reprise, modifiée puis renvoyée aux maisons d’édition. Encore des refus. Mon père m’a alors poussée à écrire un recueil qui est devenu les “contes du Multivers et histoires planétaires” que j’ai aussitôt autoédité sur BoD. Mon premier livre publié en vérité ! (Mises à part les nouvelles gagnantes de concours.)
Pendant ce temps, en simultané et depuis octobre 2020, j’écrivais la suite de SHAM. Plusieurs versions ont vu le jour, comme pour SHAM, jusqu’à aujourd’hui où il est encore en chantier – mais bien plus précis en scénario. J’étais incertaine quant à l’avenir de la maison infinie. Je ne souhaitais pas l’auto-publier, j’avais peur de franchir ce pas pour un livre qui reflétait ma vie entière. Finalement, à la fin de l’année de mes 27 ans, en septembre 2021, je suis partie aux Canaries. Je souhaitais me ressourcer.
C’est cette aventure – dans laquelle je suis toujours – qui m’a permis, grâce à ma famille et aux gens que j’ai rencontrés, de me lancer dans l’auto-édition pour SHAM en le divisant en trois volumes, sa re-re-re-re…-correction et modification et sa diffusion grâce aux chroniqueurs. Moi qui n’étais pas du tout “réseaux sociaux”, me retrouvais à promouvoir mon “bébé” sur Instagram ! Comme quoi, beaucoup de choses peuvent changer quand on veut vraiment.
Voilà la (très) longue histoire de la saga de SHAM.
Bien sûr, il ne s’agit que de son histoire. Toute ma vie, je n’ai cessé d’écrire, et j’ai des TAS de bouquins en attente d’amélioration et publication dans les tiroirs de mon ordi ! J’ai hâte de tous vous les présenter 😀 (du moins une partie !)
Une médaille d’or à tous ceux qui ont lu jusqu’ici XD