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SPOIL – Ne lire qu’après avoir terminé SHAM volume 1, 2 et 3 !!

Synopsis (du point de vue de LYDIA, facilitant la compréhension)

Présentation du puzzle intégral, perçu à la fin du livre

 

 

 

 

 

LYDIA MEÏS RACHAËL VALSE est une jeune femme atteinte d’anorexie et de troubles mentaux divers, dont la schizophrénie. Ses parents semblent sur le point de divorcer, son frère parti en Australie ne paraît plus se préoccuper d’elle et elle imagine que son amie de première année de fac l’abandonne.

Ce sentiment de malheur permanent la poursuit depuis l’âge de huit ans, année où, alors qu’elle était adulée et aimée de tous, l’enfant fait brusquement face pour la première fois de sa vie à la dure réalité : une fille de son âge ravissant l’attention et les bonnes notes. La parfaite illusion s’écroule ; LYDIA n’arrive plus à remonter, jusqu’à, un soir de Halloween, commettre l’irréparable.

Dès cet instant, son monde plonge dans l’obscurité de ses propres pensées, sous l’opprobre silencieux et ravageur des autres. En grandissant, cela ne s’arrange guère, torturant son cœur de mauvaises volontés. Petit à petit, son esprit tisse, en réaction aux agressions imaginées, un monde parfait où tout lui serait possible, acquis, facile… un monde où elle serait reine omnisciente et omnipotente, le Multivers. La Maison ou l’Intérieur, aux principes hypocritement imposés : bienveillance, communication, détermination. Qui ne les possède pas ne peut y entrer. De là à prendre cet imaginaire pour une réalité, il n’y a qu’un pas que LYDIA franchit aisément. Ses prénoms MEÏS, RACHAËL et son nom VALSE forment des entités diverses dont elle prend le contrôle afin de ne vivre qu’à l’intérieur d’elle-même. Le temps y passe beaucoup plus lentement, mais elle ne fait aucun effort pour survivre et s’affame ; tout est si beau dans la Maison, à quoi bon en sortir ?

Début du roman : Alors qu’elle vit dans le corps de RACHAËL, au scénario de jeune femme amnésique d’un passé douloureux, surnommée SHAM, LYDIA explore les univers à la recherche du Cœur. Cette première Pièce de la Maison infinie lui a un attrait qu’elle ne comprend pas, ou plus vraiment. Glanant des informations à ce sujet au gré de ses pérégrinations, elle fait fi des Principes par son caractère égoïste et cupide. Ce n’est qu’en rencontrant sa dernière création, un être ne servant qu’à combler sa solitude – un être dont l’apparence est son idéal amoureux, Héliodore, kyrien au cœur façonné brisé – que tout reste de raison l’abandonne. LYDIA tombe dans sa propre illusion et s’évanouit. Cette perte de contrôle cause l’apparition soudaine de la conscience “SHAM”, un alter ego plus puissant. L’être qui n’était alors qu’une marionnette se met à vivre et se réveille, cherchant à exister selon la personne qu’elle veut être, et non plus poussée par une invisible force dont elle ignore la réalité.

LYDIA devient alors “l’Autre”, angoissant SHAM qui ne comprend pas d’où vient cette voix mesquine dans sa tête, à la fois impérieuse et pleine d’effroi : cette voix est capable de la manipuler, de manipuler les autres et même, s’aperçoit-elle, d’influer sur la Maison ! Elle part dans une quête aux réponses, se faufilant entre les multiples obstacles ; le Multivers se rebelle à son tour et déjoue les plans de l’esprit fantôme LYDIA, de plus en plus efficacement.

La fertygus rend l’accès à Komalata tortueux à travers une charade, au lieu de lui dire le nom “Nénuphar Bleu” comme prévu, façon de se rebeller sans pouvoir faire mieux contre l’Autre qui la manipule également – puisqu’elle est aussi une création de LYDIA – ; Komalata finit par refuser d’effacer totalement et définitivement la mémoire de SHAM en échange de la fin de sa solitude imposée par la cruelle LYDIA.

Comprenant que l’unique moyen de reprendre sa place est de faire s’évanouir sa création, l’Autre lui tend plusieurs pièges qui se retournent contre elle : SHAM sombre, mais se réveille encore et encore, se développant sans cesse, allant jusqu’à saisir bien malgré elle les anciennes mémoires appartenant à LYDIA. Terrorisée, cette dernière décide de prendre une mesure extrême : le tunnel. Espace de recyclage, il efface les données des mondes abandonnés pour les rendre sous forme de briques neuves, prêtes à resservir à la création du Multivers.

Cet acte a pour conséquence une situation imprévue : il ne fait qu’effacer à nouveau la mémoire de SHAM, et non pas sa conscience, et sépare tout à fait LYDIA de sa création, écroulant définitivement sa fragile confiance. Il donne également à l’infortunée jeune femme, l’alter ego, de multiples informations sur sa vie en tant que RACHAËL, celle de VALSE, de MEÏS et même de LYDIA, à l’instant de leur division, mélangeant contes lus, réalité, rêves et peurs, un troublant puzzle dont elle ne se souviendra pas au réveil. Réveil étrange, puisque son unique et premier souvenir est celui de sa tête cognant un buffet. L’absurdité d’un tel fait ne la gêne guère jusqu’à ce qu’elle trouve le premier de ces trois objets : une photo de pâquerettes, une pierre de volcan en forme de croissant de lune, et un chat d’or aussi grand qu’un éléphant. Ces trois éléments seuls sur son carnet devenu vierge peuvent apparemment l’amener à cette étrange inscription à leur suite : “professeur Clidias”, maître d’art martial l’ayant accompagnée dans le tunnel. Bien sûr, elle ne se le rappelle plus, mais ne peut empêcher la confusion que lui apporte ce nom. De surcroît, elle trouve un jour sur une pierre les noms gravés de LYDIA, MEÏS, RACHAËL et VALSE comme étant les Originelles, dames d’un mythe ancien.

Les cauchemars apparaissent. Peurs endémiques, ils sévissent en chaque lieu ou individu, renversant les trois principes de la Maison. Séparatisme, malignité et lâcheté troublent les cœurs et les sociétés et poussent au mal planétaire. SHAM trouve la pierre de volcan, poursuit le dernier élément et manque mourir dans un monde (le Tableau) envahi par la folie meurtrière de sa persécutrice oubliée. Un unique détail – de taille – retient sa vie : elle est la seule à présent qui peut transmettre le message amoureux de LYDIA à Héliodore, message perçu dans un rêve. Une fois le message transmis, son cœur s’arrête. Sauvée in extremis par la créature au cœur brisé, Héliodore, elle exacerbe la jalousie de leur ennemie, projetée depuis leur division en un monde fermé. Dans ce dernier pavillon de paix, cette dernière arrive encore à contrôler son Multivers. Bien que n’ayant plus d’emprise sur SHAM, elle parvient à manipuler une création en appuyant sur ses faiblesses : le métamorphe, qui lui servira d’outil vengeur. Ce dernier pousse SHAM au suicide puis la retient, touché par sa clairvoyance. Tous deux décident de s’unir pour survivre, renvoyant sur l’Autre son échec et sa solitude.

Le dernier élément – le chat d’or aussi grand qu’un éléphant – lui résiste. Ce n’est qu’à la suite de nombreuses mésaventures cauchemardesques, aux attaques des Masqués, personnification du désespoir et de la malveillance sous la férule de la préférée d’Alowine (traumatisme de son acte d’Halloween justement), au sacrifice de son compagnon de route, et à sa persévérance malgré les dangers et les douleurs, les destructions des mondes de la Maison et la chasse ouverte à son encontre, qu’elle trouve enfin ce chat, s’avérant être le maîtresse des mémoires planétaires. Aussi SHAM retrouve-t-elle ses souvenirs de sa vie passée en tant que RACHAËL.

Cependant, de nombreux morceaux restent incohérents : notamment un rêve qui la pousse sur les traces de MEÏS. Bien entourée, la jeune femme affronte les horreurs les unes derrière les autres et, enfin, arrive au Cœur du Multivers, lui livrant les trois quarts de son puzzle : les vies de VALSE et MEÏS dans leur intégralité. De là, elle peut voir la Maison en entier et sa destruction sans fin ; elle peut lire le livre du Guide révélant que tout cela n’est qu’une illusion créée par une jeune femme du nom de LYDIA. Face à cette découverte, SHAM se trouble et oppose le déni. Elle se concentre sur son dernier but, revoir un vieil ami. Il s’agit de Komalata.

Komalata lui livre une petite clef bleue et cette clef l’amène vers le repaire de LYDIA ; les deux se confrontent enfin face à face, jusqu’à ce que la haine de leur relation les pousse à vouloir se tuer : au contact de leur corps, SHAM se souvient de toute la vie de l’Autre avant d’être projetée dans la réalité. Elle sait : elle est LYDIA MEÏS RACHAËL VALSE. Elle se tient sur le chambranle d’une fenêtre, au haut d’un immeuble, prête à sauter. Reculant, sa chambre d’étudiant l’accueille, emplie de chagrins et d’odeurs nauséabondes. Ultimement en elle son monde s’écroule, ses personnages disparaissent, sa conscience déchirée s’unifie, éclaircissant les brumes de sa folie. Pour ne plus sombrer, elle décide d’abandonner toute échappée imaginaire et de n’avoir pour seul bonheur que la réalité.

Ailleurs, bien loin, un livre se referme sur son épopée mentale, édité par la sororité Zone d’Ombre de la Bibliothèque, monde pourtant inventé par la jeune femme.

 

Notes : le livre peut paraître à bien des égards confus. C’est normal, puisqu’il ne s’agit que d’un rêve. Des éléments ont donc été volontairement laissés incohérents, troubles, inexpliqués. Notamment la capacité du traducteur, les créatures bien souvent non physiquement décrites, les transitions rapides. 

Le récit est à la 1re personne et à la 3e pour différencier SHAM de LYDIA. Malgré tout, SHAM, à la 1re personne, est quand même au courant de tout ce qui se passe autour d’elle, elle est omnisciente car est une part de conscience de LYDIA MEÏS RACHAËL VALSE. Ainsi, elle sait inconsciemment déjà tout.

3 commentaires sur “SPOIL – Ne lire qu’après avoir terminé SHAM volume 1, 2 et 3 !!”

  1. Lecteur privilégié, j’ai déjà pu lire avec énormément de plaisir les tomes 1 et 2 de SHAM. Promis je n’ai pas lu ce qui précède, mais j’attends avec impatience la suite!!
    Encore bravo Ruby pour ce renouvellement de la littérature Fantasy. Différent du Seigneur des Anneaux, différent de Harry Potter, différent de tout ce que j’ai pu lire depuis … pouh!! depuis le début!
    Dans l’attente, encore bravo pour ce renouveau dans l’idée du genre, et également pour la haute tenue de l’écriture.

  2. Quand on commence, on ne peut plus s’arrêter. Sham est à la fois égoïste et philanthrope. On a envie de la protéger et parfois de la gifler. Mais on adore ses changements de personnalité. Vivement la suite.

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