Un doux sonnet furtif à l’âme émerveillée
Sous la tonnelle en fleurs accoudées à l’éther
La belle âme enfantine approche et chante clair
Afin que nos esprits se tiennent reposés.
Mais c’est l’alexandrin, convenons-en de suite
Ce grand vaisseau galant aux douze voiles bleues
Dont doucement s’éprend mon doux cœur amoureux
Qui fait rouler la voix et tanguer tout ensuite.
Calicot de la terre, les allées animées
Par un souffle d’ablette aux rayons de flanelle
Font accueil aux dolents, les amants des venelles
Beaux marcheurs attirés par une onde affolée.
On croirait voir au loin tout un champ de lumière
L’artifice à la berge et l’Alba caressante
Anémones effarées tout le long d’une pente
Impossible silence au mi-jour primevère.
Comme tout cela fleuronne à l’aube des jeunesses !
Une humide vapeur qui nous berce et nous prend
À l’envie, languissante, un puissant sentiment
De grêlons emportés mais pas un qui nous blesse.
C’est ainsi le plaisir à jamais et toujours
De goûter à l’effort d’être soi pour aimer
D’adorer sans retour la personne que l’on est
Car avant de céder c’est en nous qu’est l’amour.